Conséquences climatiques et adaptation
La deuxième partie du dernier rapport du GIEC, « Conséquences, adaptation et vulnérabilité », évalue les conséquences du changement climatique et les possibilités d’adaptation du monde naturel et des sociétés humaines.
Cette partie du rapport, rédigée par le Groupe de travail II du GIEC, a été publiée en février 2022. Elle s’intéresse aux écosystèmes, à la biodiversité et aux communautés humaines à l’échelle mondiale et régionale. Elle suit et évalue les différentes conséquences du changement climatique et les vulnérabilités. Nous avons couvert certains exemples de ces conséquences dans un autre article d’explication.
Le rapport conclut qu’il est désormais sans équivoque que « le changement climatique menace le bien-être humain et la santé planétaire » et que « si nous tardons encore à adopter une action mondiale concertée pour anticiper l’adaptation et l’atténuation, nous manquerons la fenêtre d’opportunité pour garantir un avenir vivable qui est courte et se referme rapidement ».
Qu’apprenons-nous dans ce rapport ?
Les rapports du GIEC résument la recherche disponible au sujet du changement climatique (pour en savoir plus sur le processus, cliquez ici). Ainsi, nous pouvons constater l’évolution du domaine depuis le dernier rapport (AR5), publié en 2014, et identifier les nouvelles tendances. Par exemple, selon Zero Carbon Analytics, ce rapport intègre davantage de données issues des sciences économique et sociale et souligne le rôle décisif de la justice sociale dans l’adaptation au changement climatique. Vous pouvez lire l’article complet sur le site Internet de Zero Carbon Analytics.
Parmi les autres observations importantes figure la meilleure compréhension des phénomènes météorologiques extrêmes : lesquels sont accentués par le changement climatique et de quelle façon. Nous la devons au progrès de la « science de l’attribution » dans le domaine académique. Ce rapport a par ailleurs montré qu’il existait des limites maximales d’adaptation. La capacité d’adaptation de certains écosystèmes et communautés n’est pas infinie ; passé un certain point, ils seront méconnaissables et incapables de s’épanouir. Il examine aussi en profondeur le concept de maladaptation. C’est l’idée que si l’adaptation aux conséquences du réchauffement n’est pas collaborative ni précédée d’une réflexion, elle risque de renforcer les inégalités sociétales et de nous enfermer dans les mauvais choix qui alimentent déjà la crise climatique et la perte de biodiversité.